Auteur : petitillustre
Date de création : 21-01-2009
Alberto Varanda raconte son expérience dans l'édition - Les débuts-
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J'interviens donc ici, et comme promis, pour un un passage de mon expérience professionnelle....
Je ne sais pas si cela interpellera quelqu'un, mais chose promise, chose due:
J'étais alors étudiant en dernière année de graphisme publicitaire, quand j'ai eu l'opportunité de montrer des petits crobards aux scénaristes de Lucky luke: Xavier fauche et Jean Léturgie... Ils me proposaient dans la foulée , de faires des essais sur la série de gags: RANTANPLAN... Quatre mois plus tard et après un grand nombre d'essais, je réalisais les crayonnés pour RANTANPLAN PRESSE... je ne réalisais pas l'encrage, c'est michel Janvier qui les réalisaient et morris signait le tout !
Je bossais les week-end sur ces gags parce que la semaine était déjà bien chargée avec mes études...
Cette anecdote pour expliquer que, au départ, je ne savais pas que je ferais de la bd, je n'attendais rien en ce sens... Je savais seulement que je voulais dessiner... Cette expérience me montrait par contre, que l'on pouvait vivre de la bd... A mes yeux, je ne savais pas que cela pouvait être un métier et encore moins que l'on pouvait en vivre, je pensais même qu'il fallait avoir un dîplome pour cela...
En tout cas, j'étais heureux et je me disais que la grande aventure commençait plutôt bien.
jean léturgie était devenu entre temps, directeur de collection chez ALPEN PUBLISHER, et me confiait le projet d'un album.
Alors là, c'était trop fort, je terminais à peine mes études et je travaillai déjà sur un 46 planches.
Mais tout se passa autrement...
L'éditeur, remercia très vite une grande partie de ces auteurs, les plus jeunes, les premiers albums et les les premiers albums en cours....
Je fis partie de toute une charette.... J'en étais à la planche 40 et je savais que mon album ne soortirais pas, c'est pas évident à vivre.
De plus, pour pouvoir espérer un jour replacer l'album ailleurs, il fallait en récupérer les droits, mais pour ce faire, il a fallut boucler l'album.
Terminer un album, six planches à dessiner, encrer, en sachant que vous êtes remercié.. c'est pas pas évident.
L'album n'a pas trouvé preneur ailleurs, dargaud, delcourt, etc..
Finalement, et parce qu'il fallait bien vivre, je décidai d'arrêter ma carrière à peine commencée de dessinateur de bande-dessinée.
Quelques petits boulots pour pouvoir continuer à payer un loyer et finalement, je fini par donner des cours de bd ( ça me fait toujours un peu rigoler de pouvoir donner des cours de bd sans jamais avoir réellement publié....nénmoins, cela tombait bien).
Ce fut à cette période que je rencontrai le créateur d'un nouveau jeu de rôle et d'une nouvelle maison d'édition par l'intermédiaire d'un de mes élèves.
Après un entretien avec ce créateur ( parce que quand même, de mon côté, je continuai à réaliser des illustrations, des panches, etc, la nuit).
On me confia une tonne d'illustrations pour des séries comme INS/MV, BLOODLUST, etc...
Des années à bosser comme un dingue à un rythme d'enfer... et TRES peu payé, mais il fallait manger et en plus, j'aimais bien ça ( je parle de cet univers qui me fit bosser dans un style plus fantastique et réaliste)... ET JE CONTINUAIS DE CETTE FACON A APPRENDRE A DESSINER ( Je sais aujourd'hui, qu'une vie ne suffit pas pour apprendre le dessin
Je réalisai aussi une petite bd pourpour une association ( l'important n'était pas la bd en soit, mais l'expérience que je voulais engranger !
C'est à cette période que je rencontrai mes futurs scénaristes de bande-dessinée ( ils bossaient pour le jeu de rôle que j'illustrais).
Et finalement, nous nous décidions à monter un nouveau projet, en couleurs directes.
Ce fut notre premier album publié: ce fut chez VENTS D'OUEST GLENAT....ce fut donc quelques années après mes premiers pas balbutiants dans la bd.
Cette fois, c'était la bonne, mais rien n'était devenu simple pour autant !
Je crois que je vais m'arrêter là... Mais ce que je voulais expliquer à travers cela, c'est que les chemins, et en particulier ceux de la création ( je ne parle que de mon expérience)..sont "tous" de traverses... qu'il y a des rencontres, des occasions manquées, des joies, des peines et que c'est, au final faire quand un métier que j'adore...
Ces premières années aujourd'hui sont pour moi une formidable expérience... de travail et de vie.
Commentaires
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Bonne idée ce blog.
Je suis resté dans les BD qui ont de l'âge maintenant. Je serai peut-être tentée en lisant les articles ici pour passer à autre chose.
Bravo! bravo! à toi de reconnaître que rien n'a été facile professionnellement ,et ça dû être dur sur le moment.Je suis une maman qui simplement lit régulièrement "les bidochons"mais je voulais juste te féliciter de ta persévérance et d'y avoir crue!
Bravo!
Les premières expériences sont toujours (plus ou moins) difficiles, et c'est intéressant de voir le parcours de chacun.
Bravo pour n'avoir baissé les bras!
Salut JM Damien,
Déjà merci pour ta visite qui m'a permis de rencontrer quelqu'un qui fait des commentaires personalisés, enfin !(pTk 49 nous manque tellement, le remplaceras-tu?).
D'autre part j'ai lu avec beaucoup d'intérêt ton parcours de dessinateur de BD. C'est ce qui s'appelle: "Bouffer de la vache enragée!" ou encore c'est le temps de La Bohème que chante si bien Charles Aznavour. C'est la même galère que je vis actuellement avec mes romans et poèmes (dans le blog) mais il parait que la pugnacité finit toujours par payer. Et puis St Exupéry a dit : "L'essentiel est d'aller vers..." Alors allons y et comme tu le dis, créer nous procure tellement de plaisir que le reste n'est qu'un petit revers de médaille. Amitiés, Durireauxlarmes.
C'est drôle comme la pub conduit à la BD ! Je suis moi aussi de la partie !
Finalement, ce que je comprends de cette expérience c'est la poursuite devenue nécessaire de pouvoir continuer à dessiner. Bien sûr il y a eu aussi les rencontres, mais je pense que l'on peut créer ces circonstances.
S'obstiner coûte que coûte dans ce qui nous paraît essentiel.
Emouvant ce parcours. Tu dis avoir fait des études publicitaires. En france, elles ne sont pas nombreuses les écoles de graphisme en pub, bien qu'elles se soient develloppées ces dernières années avec l'informatique. Là, où je voulais en venir, c ke moi aussi je suis passé par des études de graphismes en publicité. Serions-nous de la m^me génération, et aurions nous fait la m^me école? bye.
Merci beaucoup pour ce récit très intéressant. Il a fallu beaucoup de passion pour poursuivre sur le chemin. Merci de nous en faire part. A bientôt